France-Soir
AFP - Noel CELIS
Depuis le 20 juillet 1999, date de lancement d'une persécution de masse contre les pratiquants du Falun Dafa, le Parti communiste chinois orchestre un trafic d'organes à l'échelle industrielle. Les principales victimes sont des détenus de conscience, en majorité issus de ce mouvement spirituel. À l'occasion du 26e anniversaire de cette répression, médecins, juristes et ONG dressent un constat glaçant : les prélèvements forcés d'organes n'ont jamais cessé.
« On ne tue pas les gens pour leurs organes », s'indigne le Dr Harold King, directeur adjoint de DAFOH Europe. Pourtant, c'est exactement ce que documentent depuis près de vingt ans des enquêtes indépendantes menées par des avocats comme David Matas, des journalistes comme Ethan Gutmann ou encore des ONG. C'est ce que rapporte The Epoch Times, premier média à avoir levé le voile sur cette pratique dès 2006. À l'époque, les témoignages s'accumulent, les rapports s'enchaînent. Et les chiffres font froid dans le dos : entre 60 000 et 100 000 greffes par an, sans système officiel de don.
Des poumons trouvés en moins de 48 heures en pleine pandémie, des opérations planifiées à l'avance, comme si les donneurs attendaient patiemment leur exécution. En 2019, le China Tribunal, présidé par l'ancien procureur Sir Geoffrey Nice, a confirmé l'existence continue de ces crimes. « Le silence tue autant que le scalpel », insiste le Dr King. Et ce silence, Pékin tente de le légitimer à l'international : via son projet de "Nouvelle route de la soie", elle exporte son modèle opaque dans plusieurs pays d'Afrique et du Moyen-Orient.
Derrière le rideau d'une coopération médicale prétendue, une banalisation du crime se dessine. Mais certains résistent : Taïwan, le Japon ou encore la Corée du Sud ont rompu tout lien de collaboration en matière de greffe avec la Chine. Pour les autres, l'inaction équivaut à une complicité. Car le véritable enjeu n'est pas uniquement médical, il est moral.